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Une étude scientifique révèle enfin la vérité : les profs des écoles cumulent jusqu’à 48h de travail hebdomadaire !

Un temps de travail bien supérieur aux idées reçues
Une 👉 étude scientifique confirme ce que les enseignants affirmaient depuis longtemps : les professeurs des écoles travaillent en réalité entre 45 et 48 heures par semaine. Jusqu’ici, seules les données déclaratives – comme celles de l’INSEE ou de la DEPP, qui évoquaient déjà 👉 44 à 52 heures hebdomadaires – permettaient d’estimer leur charge réelle. Elles étaient régulièrement remises en question, accusées d’exagération. Cette fois, les chiffres reposent sur une analyse scientifique rigoureuse, qui démontre un temps de travail massif, quel que soit le niveau d’expérience.

Un métier marqué par un travail invisible et pourtant essentiel
Le travail des professeurs des écoles dépasse largement les heures passées en classe. L’étude menée en école primaire met en lumière un ensemble de tâches invisibles, indispensables au suivi des élèves, mais rarement reconnues. Cette méconnaissance alimente depuis longtemps une représentation sociale négative du métier, donnant l’illusion d’un poste “à horaires confortables”. Pour beaucoup d’enseignants, cette sous-estimation constitue une véritable blessure professionnelle.

La face cachée du métier : six types de préparations incontournables
Contrairement aux idées reçues, la “préparation” ne se résume pas à écrire des séances et corriger des cahiers. L’étude identifie six ensembles de préparations, regroupés sous le moyen mnémotechnique PEDAGO :

  • P : préparations de planification didactique
  • E : préparations relatives à l’évaluation
  • D : préparations pédagogiques et didactiques
  • A : préparations administratives et de concertation
  • G : préparations relatives à la gestion des élèves
  • O : préparations relatives à l’organisation de l’activité de préparation

Ces catégories se croisent en permanence. Préparer une évaluation implique de penser la gestion des élèves, qui elle-même dépend des choix didactiques, eux-mêmes liés à la planification… Un véritable système complexe, loin de l’image simpliste de “faire une fiche de séance”.

Une activité non reconnue, non cadrée… et pourtant indispensable
Fait marquant : l’activité de préparation n’est mentionnée dans aucun cadre réglementaire. Elle n’est ni prescrite, ni définie, ni rémunérée. Juridiquement, elle ne s’apparenterait même pas à un “travail” puisqu’elle n’ouvre droit à aucune protection. Les enseignants compensent donc eux-mêmes l’absence de moyens : déplacements, achats de matériel, réaménagements de leur espace de travail… souvent sur leur temps personnel et avec leurs propres deniers.

Même avec l’expérience, le temps de préparation ne diminue pas réellement. Chaque nouvelle classe exige des ajustements, des adaptations, des supports revus pour s’adresser à de nouveaux élèves. Enseigner, ce n’est pas dérouler un cours magistral, mais accompagner individuellement chaque enfant.

Une organisation quotidienne morcelée et lourde à porter
Selon l’étude, l’activité de préparation occupe aujourd’hui autant voire plus de temps que les heures d’enseignement. Elle se glisse partout dans la journée : tôt le matin, sur le temps de classe, entre deux réunions, puis le soir, à la maison. Cette fragmentation permanente rend la charge encore plus pesante.

Comparés à d’autres actifs français ou européens, les professeurs des écoles n’ont clairement pas à rougir : leurs horaires figurent parmi les plus élevés, alors même que plus de 80 % d’entre eux sont des femmes, souvent confrontées à un cumul de tâches domestiques pendant leurs “vacances”.

Un métier plus complexe qu’on ne le croit, et un manque criant de reconnaissance
Ce que laisse voir l’étude, c’est l’écart gigantesque entre la réalité du métier et son image publique. Le travail invisible, pourtant colossal, reste ignoré et non rémunéré. Il questionne profondément la reconnaissance accordée au métier et rejoint les inquiétudes formulées… il y a déjà 37 ans. En 1987, José M. Esteve et Alice F. B. Fracchia demandaient :
« Peut-on améliorer les résultats de l’enseignement alors que les innovations reposent toujours sur le volontariat ? Peut-on demander aux enseignants de puiser éternellement dans leur temps personnel ? »

Une question qui demeure, aujourd’hui plus que jamais.

Professeur des écoles

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Administrateur de la communauté Professeurs Des Ecoles.

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