Faut-il s’inquiéter ? Le nombre d’absences non remplacées explose dans les écoles
Une hausse marquante dans le primaire
Entre septembre 2018 et septembre 2024, le nombre de journées d’absences non remplacées dans les écoles primaires est passé de 1 095 000 à 1 630 163, soit une augmentation de 49 %. Ce chiffre, relevé par la commission des finances d’après les données du ministère de l’Éducation nationale, montre bien que la problématique des absences non remplacées ne cesse de prendre de l’ampleur. Ce sont autant de journées pendant lesquelles les élèves se retrouvent sans enseignant, avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur les apprentissages et l’organisation de la classe.
Un record durant l’année 2021-2022
Il est important de noter que l’année scolaire 2021-2022 a été particulièrement marquée par un pic d’absences non remplacées dans le primaire. Cette situation s’explique en partie par le contexte sanitaire, mais elle a également mis en lumière les difficultés structurelles de remplacement au sein de l’Éducation nationale. Les équipes sur le terrain expriment souvent un sentiment d’impuissance face à la pénurie de remplaçants, ce qui rend l’organisation quotidienne parfois très complexe.
Des chiffres encore plus alarmants au collège et au lycée
La situation est encore plus préoccupante dans le secondaire. Sur la même période, le nombre d’absences non remplacées dans les collèges et lycées a presque doublé, avec une hausse de 93 %. Cela signifie que les élèves du second degré sont désormais deux fois plus nombreux à voir leurs cours annulés faute de remplaçant. Les causes sont multiples : difficultés de recrutement, attractivité du métier, gestion des ressources humaines… Mais pour les élèves et leurs familles, le constat est simple : les heures perdues s’accumulent et l’école publique peine à remplir pleinement sa mission.
Des conséquences concrètes au quotidien
Pour les enseignants et les équipes, ces absences non couvertes entraînent souvent des réorganisations de dernière minute, un surcroît de travail, et un climat d’incertitude difficile à gérer. Pour les élèves, c’est la continuité pédagogique qui est compromise, avec des matières non assurées et parfois des semaines entières sans certains cours. Cette réalité est vécue partout sur le territoire, et elle nourrit, chez beaucoup, un sentiment de lassitude et de découragement.
