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Canicule à l’école : profs et élèves en surchauffe

Des bâtiments scolaires à contretemps climatique

Quand le thermomètre grimpe, c’est toujours le même constat : les écoles souffrent. Peu de bâtiments sont conçus pour résister aux fortes chaleurs. Murs épais ? Isolation thermique ? Ventilation naturelle ? Rarement au rendez-vous. Résultat : dès les premiers beaux jours, les classes deviennent de véritables étuves. Dans certaines écoles, on frôle régulièrement les 35 degrés dans les salles, un vrai cauchemar pour enseigner et apprendre.

Des cours de récré surchauffées

La cour d’école, souvent couverte de bitume noir, devient elle aussi un piège à chaleur. Même si des équipes enseignantes et des collectivités tentent des projets de végétalisation ou d’ombrage, les cours restent très souvent inhospitalières dès la mi-journée. Et jouer à l’ombre d’un arbre reste un luxe encore trop rare pour les élèves.

Des équipements insuffisants (et pas toujours adaptés)

Si certains établissements ont investi dans des ventilateurs, rares sont ceux qui disposent de véritables climatiseurs. Et quand ils existent, ces derniers posent souvent question en termes d’écologie et de coûts. L’entretien, le bruit, la consommation d’énergie… Rien de très durable, ni généralisable. Pour beaucoup, la seule parade reste d’aérer la nuit, fermer les volets le jour quand il y en a et croiser les doigts.

Des solutions locales, des moyens qui manquent

Aucune mesure nationale n’encadre vraiment la gestion des grosses chaleurs à l’école et il n’y existe pas de température maximum dans les textes. Les DSDEN sont souvent désarmées : elles ne gèrent ni les bâtiments ni les budgets. Tout repose donc sur la bonne volonté (et la débrouille) des collectivités locales. Mais celles-ci sont parfois à sec ou ne priorisent pas ce sujet, malgré les alertes répétées des enseignants.

Apprendre en nage, enseigner au ralenti

Concrètement, faire classe dans ces conditions relève du défi. Les élèves sont fatigués, déconcentrés, parfois nauséeux. Les enseignants aussi. Il devient difficile de mobiliser les capacités cognitives de chacun quand le corps lutte pour réguler sa température. Et non, boire plus d’eau, utiliser des brumisateur ou autoriser les gourdes ne suffit pas à compenser.

Faire tourner les classes ? Facile à dire…

Parmi les préconisations habituelles, celle d’utiliser les salles les plus fraîches de l’école en rotation revient souvent. Mais dans les faits, peu d’écoles peuvent se le permettre, notamment les plus grandes. Déplacer 3 ou 4 classes, organiser les emplois du temps, transporter le matériel pédagogique… C’est souvent mission impossible et il n’y a tout simplement parfois aucune salle plus fraîche.

Un angle mort ministériel ?

À l’heure où le réchauffement climatique devient une réalité tangible, ce sujet devrait être une priorité. Pourtant, aucune politique nationale claire n’a vu le jour. Pas de plan d’adaptation ni de budget dédié ni de température maximum. Les personnels enseignants et les élèves sont donc laissés à eux-mêmes.

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6 réflexions sur “Canicule à l’école : profs et élèves en surchauffe

  • Je vais parler de la climatisation. J ai la chance que mon école en soit équipée depuis 2 ans et qui sert aussi de chauffage l hiver. C est une des rares fois où je l ai mise. Je suis extrêmement exigent avec les consommations que ce soit à titre privé ou rofessionnel. La mairie me laisse pleine autorité pour la gestion été comme hiver, assez rare piur être souligné. Pour la journée très chaude de vendredi ma salle de classe, la salle de motricité, le dortoir et la cantine (env 300m2) a fait une conso pour la mairie de 15 kwh soit 3,4 euro env. Je pense que c ets très raisonnable. L école est très ancienne mais en étant raisonnable on peut gérer cela sans que les budget explose !

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    • Tu soulignes un point important : la gestion raisonnée de la climatisation peut être efficace et économique, même dans des bâtiments anciens. C’est encourageant que ta mairie te laisse cette autonomie, ce qui n’est pas toujours le cas. Ta consommation mesurée montre qu’avec de la vigilance, on peut limiter l’impact financier tout en améliorant le confort des élèves et du personnel. Cela illustre bien qu’au-delà des infrastructures, la gestion locale et responsable est essentielle. Cependant, comme le souligne l’article, cette situation reste trop rare et beaucoup d’écoles souffrent encore de surchauffe sans solutions adaptées ni soutien national. Ton expérience pourrait servir d’exemple à partager pour inciter d’autres collectivités à investir dans des systèmes durables et maîtrisés. Merci pour ce témoignage concret et positif.

      https://www.professeurs-des-ecoles.com/forum/

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    • Je précise. Température réglée à 26°
      Désolé le pour les fautes également

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      • Merci pour la précision sur la température à 26°. Même à ce niveau, dans beaucoup d’écoles mal isolées, la chaleur peut vite devenir insupportable, surtout avec des murs qui emmagasinent la chaleur et peu d’aération efficace. Ce n’est pas seulement une question de réglage, mais un vrai problème structurel et d’équipement. L’absence de réglementation claire sur la température maximale et le manque de moyens nationaux compliquent la gestion de ces situations. La bonne volonté locale ne suffit malheureusement pas toujours à garantir un environnement d’apprentissage sain et confortable. Tes remarques soulignent bien la difficulté quotidienne que vivent enseignants et élèves en période de canicule.
        https://www.professeurs-des-ecoles.com/canicule-a-lecole-profs-et-eleves-en-surchauffe/

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  • C’est effectivement très important d’adapter les bâtiments et les cours d’école. Je pense que cela risque de fait grincer des dents mais peut être faudrait il aussi se pencher sur l’adaptation des horaires en été. Les espagnols utilisent cela et même si je ne suis PAS DU TOUT lève-tot je pense qu’il faudrait y penser pour profiter des heures plus fraîches du matin.

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    • Tu soulèves un point très pertinent. Adapter les horaires en été, comme en Espagne, permettrait effectivement de profiter des heures plus fraîches du matin et d’éviter les pics de chaleur en milieu de journée. Cela pourrait améliorer le confort des élèves et des enseignants, tout en limitant la fatigue liée à la chaleur. Cependant, cette mesure demanderait une organisation rigoureuse, notamment pour les familles et les transports scolaires, ce qui explique les réticences. Néanmoins, dans le contexte actuel de réchauffement climatique, réfléchir à une telle adaptation des rythmes scolaires mérite clairement d’être envisagé en complément des améliorations structurelles des bâtiments et des cours d’école. C’est un sujet à creuser collectivement pour le bien-être de tous.

      https://www.professeurs-des-ecoles.com/canicule-a-lecole-profs-et-eleves-en-surchauffe/

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