Réforme des carrières gelée : le ministère pris en otage budgétaire
Des mesures prévues pour alléger et clarifier la carrière
Le ministère avait promis plusieurs avancées pour la rentrée de septembre 2025. D’abord, la suppression des entretiens de carrière aux 6ᵉ et 8ᵉ échelons, jugés lourds et pas toujours équitables. Pour la seule année scolaire 2025-2026, tout le monde aurait bénéficié d’un avancement au même rythme : plus de « boost » individuel, mais une progression automatique pour tous.
Autre point important, le ministère annonçait aussi une amélioration du taux de passage à la hors-classe et à la classe exceptionnelle. Même si ces mesures étaient jugées modestes, beaucoup y voyaient un petit pas en avant, plus simple et plus juste pour l’ensemble des collègues.
Des échelons raccourcis pour des augmentations plus rapides
Une des principales nouveautés annoncées était la réduction de la durée de certains échelons. Concrètement, cela signifiait que les enseignants pouvaient progresser plus vite dans leur carrière et bénéficier d’augmentations de salaire plus tôt qu’avant. Cette mesure visait à rendre le déroulement de carrière plus attractif, en offrant aux agents des perspectives d’évolution financière plus rapides et plus visibles.
Un calendrier qui s’enlise alors que la rentrée approche
Nous sommes mi-juin : la réforme devait s’appliquer dès septembre, mais tout est à l’arrêt. Les textes réglementaires n’ont pas été signés, car le ministère de l’Éducation attend le feu vert du ministère des Finances. Avec les vacances d’été qui arrivent, le risque est grand que tout soit repoussé à plus tard.
Un contexte budgétaire de plus en plus tendu
Dans un contexte où la France a du mal à équilibrer son budget, chaque mesure, même modeste, doit être négociée au centime près. Les arbitrages traînent, et rien ne garantit aujourd’hui que la réforme sera prête pour la rentrée.
Syndicats : l’inquiétude monte face à l’incertitude
Les syndicats s’inquiètent : ils alertent sur le retard des décrets et le silence autour des mesures promises. Sans texte officiel, la rentrée pourrait bien se faire sans aucune des évolutions annoncées. Une déception pour beaucoup de collègues qui avaient déjà intégré ces changements dans leurs perspectives de carrière.
Des conséquences concrètes pour la rentrée
Si rien n’avance d’ici la fin de l’été, les anciens entretiens de carrière resteront en place pour l’année prochaine. L’avancement « boost » pour tous ne sera pas appliqué et l’amélioration des taux de promotion pourrait être reportée à une date indéterminée. L’écart entre la communication du ministère et la réalité sur le terrain risque alors de se creuser encore un peu plus.
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