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Politique

340 000 € par élève : le chiffre choc du décrochage scolaire

Une addition salée pour la société

Quand un jeune quitte l’école trop tôt, il n’emporte pas seulement ses difficultés avec lui. D’après une étude récente du Boston Consulting Group et de la fondation Apprentis d’Auteuil, chaque élève décrocheur coûterait en moyenne 340 000 euros à la collectivité au cours de sa vie active. Ce chiffre impressionnant cache en réalité une accumulation de manques à gagner, d’aides sociales, de dépenses de santé ou encore de frais liés à la justice.

Une définition stricte du décrochage

Pour les besoins de l’étude, on parle ici de jeunes dont le plus haut diplôme est le brevet des collèges. Avec cette définition, environ 75 000 jeunes seraient concernés chaque année en France, soit 7,6 % des 18-24 ans. En 2012, ce taux atteignait encore 11 %, signe que des efforts ont déjà payé. Mais il reste du chemin.

Moins d’impôts, plus d’aides : l’effet domino

Le premier poste de coût est celui du manque à gagner fiscal : 259 000 euros par élève décrocheur. Moins de diplômes, c’est en moyenne moins de revenus, donc moins de TVA, de CSG, de cotisations sociales et d’impôts sur le revenu. À cela s’ajoutent des taux d’activité plus faibles et un accès à l’emploi plus compliqué.

Justice, chômage, santé : un coût en chaîne

Le décrochage est aussi surreprésenté dans d’autres postes budgétaires. Les frais de justice ? Environ 49 000 euros. Les aides sociales comme le RSA, les aides au logement ou la complémentaire santé solidaire ? 48 000 euros par personne. Le chômage ? 29 000 euros en moyenne, car les décrocheurs y sont deux fois plus nombreux. Même les frais de santé grimpent : 11 000 euros de plus par individu, dus à un moindre recours à la prévention et à une plus grande exposition aux risques.

Un chiffre en hausse… malgré les progrès

En 2012, ce coût avait été estimé à 230 000 euros. En 2024, il atteint 340 000 euros. L’inflation explique 80 % de cette hausse. Le reste est lié à l’augmentation des inégalités. Et selon les auteurs de l’étude, ce chiffre pourrait être en réalité sous-évalué, car certains décrocheurs ont désormais un diplôme supérieur au brevet, comme le bac, mais peinent malgré tout à s’insérer.

Investir aujourd’hui pour économiser demain

C’est précisément pour ces raisons que la France a tout intérêt à investir massivement dans l’école, dès maintenant. Améliorer les conditions d’apprentissage, soutenir les élèves en difficulté, renforcer la prévention du décrochage : ces efforts ont certes un coût immédiat, mais ils représentent un levier puissant pour réaliser des économies à moyen et long terme. Au-delà des chiffres, investir dans l’éducation, c’est aussi faire le pari d’une société plus juste, plus solidaire, où chacun trouve sa place. C’est un investissement économique, mais surtout un choix de société qui peut changer des vies.

Un signal d’alarme, pas une fatalité

Pour la fondation Apprentis d’Auteuil, le décrochage peut être évité. Les actions de prévention et de remédiation montrent chaque jour sur le terrain qu’il est possible de raccrocher les jeunes à l’école. La France, en dessous de la moyenne européenne sur ce sujet, a prouvé que des progrès étaient possibles. Encore faut-il maintenir les efforts.

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