Grève du 2 octobre : une mobilisation en chute libre dans le premier degré
Un fort recul par rapport à septembre
Le 18 septembre dernier, une grève intersyndicale avait mobilisé environ 17,5 % des enseignants du premier degré. Dans un précédent article, nous avions annoncé une prévision de 18,5 % de grévistes grâce à un sondage interne dans notre communauté : une estimation qui s’est révélée très proche du taux réel.

Un sondage qui annonce la démobilisation
Pour la nouvelle journée de grève du jeudi 2 octobre, la tendance est à la baisse. Selon notre dernier sondage interne, seuls 8 % des enseignants du primaire envisageraient de participer. Les résultats détaillés confirment ce désengagement :
- 75,7 % des répondants déclarent ne pas avoir fait grève le 18 septembre et ne pas vouloir se mobiliser le 2 octobre.
- 16,3 % avaient fait grève le 18 septembre mais ne souhaitent pas recommencer le 2 octobre.
- 4,6 % comptent faire à nouveau grève.
- 3,4 % n’avaient pas fait grève le 18 septembre mais envisagent de se mobiliser le 2 octobre.
Des grèves perlées qui ne convainquent plus
Comme lors de la précédente mobilisation, de nombreux enseignants expriment leur lassitude face aux grèves isolées, jugées peu efficaces : elles entraînent la perte d’une journée de salaire sans obtenir de résultats concrets. Sur les réseaux sociaux, la demande est récurrente : trouver d’autres modes d’action pour peser réellement sur les décisions.
Un contexte politique inédit
La démobilisation s’explique aussi par la situation politique actuelle : avec la démission du gouvernement et l’absence de ministres en fonction, beaucoup jugent inutile de manifester, puisqu’il n’y a aucun décideur en face pour entendre les revendications.
Un mode d’action syndical en question
Depuis des années, les syndicats du secteur éducatif misent sur la répétition de ces grèves perlées. Or, les enseignants sont de plus en plus nombreux à constater que ces stratégies ne portent pas leurs fruits et à réclamer une refonte des modes de mobilisation.
