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Budget Éducation Nationale 2026 : l’année du grand sacrifice

Un budget en trompe-l’œil, des postes supprimés, des moyens en berne : l’année 2026 s’annonce comme un tournant austéritaire pour l’Éducation nationale. Alors que la Défense devient le premier budget de l’État, l’école publique, elle, voit ses marges de manœuvre se réduire drastiquement.


Des milliers de postes supprimés malgré la crise du recrutement

Le projet de loi de finances 2026 prévoit la suppression de 4 018 postes d’enseignants, dont 1 891 dans le premier degré, 1 365 dans le second degré et 762 dans le privé sous contrat.
Mais le Sénat, dominé par la droite, veut aller plus loin : il propose 8 000 suppressions, au motif que la baisse démographique des élèves justifierait un ajustement plus « réaliste ».
Un calcul purement comptable, qui ignore la crise du recrutement et la surcharge persistante des classes.


Un budget quasi stable, mais des besoins explosifs

Avec 64,5 milliards d’euros hors pensions, le budget 2026 n’augmente que de 200 millions d’euros, une hausse infime face aux besoins du terrain.
Or, 90 % de ces dépenses concernent les salaires, ce qui rend toute marge d’action quasi impossible.
Le gouvernement assume une politique de réduction des effectifs plutôt que d’amélioration du taux d’encadrement, misant sur la démographie pour faire des économies.


L’école publique rétrogradée : la Défense devient le premier budget de l’État

C’est une première symbolique mais lourde de sens : le budget de la Défense dépasse désormais celui de l’Éducation nationale.
L’école, longtemps considérée comme la priorité républicaine, passe au second plan derrière la sécurité et la stratégie militaire.
Un signal politique fort qui confirme le virage budgétaire du gouvernement : moins d’investissement dans la formation, plus dans la défense.


Des “créations d’emplois” largement fictives

Les 5 440 ETP “supplémentaires” mis en avant par le gouvernement sont en réalité des transferts internes.
Par exemple, 2 614 assistants d’éducation sont simplement rattachés au budget de l’État au lieu d’être financés localement.
Aucune création réelle de postes enseignants n’est prévue.
Pire encore, la réforme de la formation initiale, qui transforme les étudiants de M1 en stagiaires, exige 7 938 postes supplémentaires, compensés… par des suppressions ailleurs.


Formation et Pacte enseignant : des budgets divisés par deux

Les crédits de formation des enseignants s’effondrent littéralement :

  • Premier degré : de 987 à 418 millions d’euros
  • Second degré : de 781 à 289 millions d’euros
    Soit 1,1 milliard d’euros en moins.
    Le Pacte enseignant, lui aussi, est raboté : 480 millions d’euros contre 780 millions auparavant, réduisant considérablement les primes et missions complémentaires.

Ces coupes fragilisent l’attractivité du métier et la montée en compétences des professeurs.


Des aides sociales et culturelles en recul

Les fonds sociaux scolaires baissent encore, de 49 à 47 millions d’euros, alors même que les besoins augmentent.
Le Pass Culture scolaire passe de 72 à 62 millions, et son mode de calcul change : la dotation sera désormais variable selon les établissements, ce qui creusera les inégalités.

Même l’opérateur Canopé voit ses effectifs réduits, passant de 1 305 à 1 192 postes, signe d’un désengagement global de l’État dans le soutien pédagogique.


Une école publique affaiblie face au privé

Les postes administratifs reculent, tandis que les inspecteurs sont plus nombreux (plus de 2 000, contre 1 800 en 2017).
Dans le même temps, l’enseignement privé, soutenu par des fonds stables et les collectivités locales, traverse la crise sans encombre.
L’école publique, elle, entre dans une spirale déflationniste : moins de moyens, plus de précarité, et des contractuels désormais 7 % des enseignants, deux fois plus qu’en 2017.


Un signal inquiétant pour l’avenir

Selon l’OCDE, la France dépense proportionnellement moins pour l’éducation : la part du budget public dédiée à l’école passe de 8,3 % à 8 %.
Les classes restent parmi les plus chargées d’Europe, et les salaires enseignants stagnent à un niveau bas.
Autant de freins à la réussite et à l’attractivité du métier.

Face à cette situation, les positions politiques divergent :

  • La gauche appelle à un réinvestissement massif,
  • La droite et l’extrême droite soutiennent la logique d’économies,
  • Les macronistes promettent de “faire mieux avec autant”.

Mais pour beaucoup, 2026 restera l’année où l’école a cessé d’être la priorité nationale.


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