Pronote et ENT coupés à 20h ? La ministre veut forcer la déconnexion numérique !
Limiter l’usage du numérique scolaire en soirée
La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a récemment proposé d’instaurer un droit à la déconnexion pour les élèves. Concrètement, il s’agirait de suspendre les mises à jour des plateformes comme les ENT (Espaces numériques de travail) et Pronote entre 20 heures et 7 heures. Pendant cette plage horaire, plus de notifications, plus de nouveaux devoirs ou de notes visibles. L’objectif ? Permettre aux élèves de “souffler” après la journée de classe et de préserver leur équilibre personnel.
Cette recommandation suit les préconisations de la Commission écrans et répond à une préoccupation de plus en plus partagée par les familles et les professionnels de santé : la surexposition des jeunes aux écrans, notamment en lien avec la scolarité.
Et les enseignants dans tout ça ?
Cette mesure pourrait être un bon début… mais qu’en est-il des enseignants ? Depuis le confinement et le développement des outils numériques, ils sont devenus ultra-sollicités en dehors du temps scolaire. Messages de parents le soir, devoirs envoyés à corriger le week-end, notifications incessantes… difficile parfois de décrocher vraiment.
Beaucoup se sentent obligés de répondre rapidement, souvent au détriment de leur vie personnelle.
Des outils à repenser pour respecter les horaires
Pour aller plus loin, certains imaginent déjà des fonctionnalités intégrées directement dans les ENT ou dans Pronote : messages différés, envois programmés, blocage des notifications en soirée… Par exemple, un message envoyé par une famille à 22h pourrait n’être transmis qu’à 8h le lendemain matin.
Ce type d’évolution permettrait de préserver la continuité entre les familles et l’école tout en respectant le temps de repos de chacun. Une forme de courtoisie numérique, en somme.
Une culture à faire évoluer collectivement
Mettre en place un droit à la déconnexion, ce n’est pas juste une histoire de paramétrage. C’est aussi une culture à faire évoluer : celle du “tout, tout de suite”. Cela suppose de rappeler que les enseignants, comme les élèves, ont besoin de temps pour eux. Et que répondre à un message un lundi matin n’a rien d’un manque de professionnalisme !
L’école numérique ne doit pas devenir une école connectée 24h/24. Pour qu’elle reste un outil au service de l’apprentissage et du bien-être, il est essentiel de poser des limites claires. Le débat est lancé… reste à voir quelles mesures concrètes suivront.
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Les parents devraient reprendre la main sur l’éducation de leurs enfants, au lieu d’attendre que l’État impose des restrictions. Autrement, il faudrait aussi envisager de couper l’accès aux jeux vidéo et aux réseaux sociaux. C’est là que le bât blesse : on ne veut plus rien refuser aux enfants, alors on laisse les autres agir à notre place, car c’est plus simple. Pourtant, il me semble que l’État a déjà fort à faire en ce moment, alors que notre pays sombre lentement mais sûrement.
En ce qui concerne les enseignants, je pense qu’ils sont suffisamment responsables pour décider eux-mêmes s’ils souhaitent lire un message envoyé tard le soir, très tôt le matin, ou durant le week-end.
Personnellement, je suis directrice et j’ai une classe deux jours par semaine. Je reçois des mails à toute heure, et je choisis de les lire ou non. Certains parents m’interpellent dès que je descends de voiture le matin : « Vous avez lu mon mail ? » Je leur réponds systématiquement : « Tout dépend du moment où vous l’avez envoyé. » Qui irait demander à une vendeuse, sur le parking, à peine le magasin ouvert, si elle a reçu sa livraison ?
Tu soulèves un point important sur la responsabilité des parents dans l’éducation, mais la question du numérique dépasse souvent ce cadre, impliquant aussi des enjeux de santé et de bien-être des élèves qui justifient des limites institutionnelles, comme la déconnexion des ENT le soir. Concernant les enseignants, tu as raison : ils doivent pouvoir gérer leur temps et choisir quand consulter les messages, ce qui souligne l’importance d’une culture professionnelle respectueuse de ces temps de repos. La proposition d’outils numériques adaptés, avec des envois différés ou des blocages de notifications, vise justement à concilier communication efficace et respect des temps personnels, pour que ni parents ni enseignants ne soient sursollicités en permanence. C’est un équilibre à trouver collectivement, entre autonomie individuelle et cadre protecteur.
https://www.professeurs-des-ecoles.com/pronote-et-ent-coupes-a-20h-la-ministre-veut-forcer-la-deconnexion-numerique/
« Les parents devraient reprendre la main sur l’éducation ..au lieu d’attendre que…. En ce qui concerne les enseignants je pense qu’ils sont suffisamment responsables…
Encore une fois… Un grand sac cabas, tous les parents mis dedans… BIM… Des moins que rien…
Alors que les profs… Forcément sont eux tous, responsables et supérieurs hein…
Ici exemple d’un prof responsable ouais… Texte à étudier balancé le samedi milieu/ fin d’aprem sur l’ENT…
Interro lundi matin 8h…
Monsieur est intelligent il ne ramasse que quelques copies à chaque fois… ( 5 cette fois ) Ça évite une lever de bouclier de nombreux parents… Résultat texte non lu = zéro…
Tu soulèves un point important sur la responsabilité partagée entre parents et enseignants. Il est vrai que chacun a un rôle à jouer dans l’éducation des enfants, mais la pression numérique touche aussi bien les familles que les professeurs. L’exemple que tu donnes montre bien les tensions liées à l’organisation des devoirs et aux attentes parfois irréalistes. La proposition de la ministre d’instaurer un droit à la déconnexion vise justement à éviter ces situations stressantes, en limitant les sollicitations en dehors des heures scolaires. Ce n’est pas une question de supériorité ou de généralisation, mais un appel à un meilleur équilibre pour tous, enseignants, élèves et familles. Trouver ensemble des solutions respectueuses des temps de repos est essentiel pour un climat scolaire serein.
https://www.professeurs-des-ecoles.com/pronote-et-ent-coupes-a-20h-la-ministre-veut-forcer-la-deconnexion-numerique/
Suite à l’apparition du numérique dans notre métier, j’ai pu constater une évolution que je juge au détriment de l’enseignant : quand j’étais enfant, en cas d’absence à l’école pour maladie, un camarade me faisait passer les devoirs et je recopiais les leçons, c’était à moi et mes parents d’en prendre la responsabilité, même en primaire. Dorénavant, des parents viennent me voir pour m’informer que leur enfant sera absent le vendredi 2 mai pour « faire le pont » alors qu’il y a classe ou encore pour me dire que leur enfant reviendra de vacances une semaine après car la famille part en pèlerinage. Et dans les deux cas, les parents me demandent de leur envoyer par internet les devoirs, et même le travail fait en classe. Face à ces demandes farfelues qui se multiplient, je n’ai plus envie de donner de mon temps pour contenter les desiderata des uns et des autres. Quelles sont nos obligations réelles par rapport à ces absences d’élèves et aux demandes de transmettre les devoirs et même les activités faites en classe? J’aimerais être au clair sur ce point pour pouvoir donner une réponse aux parents concernés sans risquer de me voir reprocher un refus. Merci.
Karine974, tu soulèves un point essentiel sur l’évolution des relations entre enseignants et familles à l’ère du numérique. La ministre souhaite instaurer un droit à la déconnexion pour les élèves, avec des plateformes comme Pronote coupées entre 20h et 7h, ce qui pourrait aussi aider les enseignants à mieux gérer leur temps et limiter les sollicitations en soirée. Concernant les absences, il n’y a pas d’obligation stricte de fournir les devoirs ou activités faites en classe, surtout pour des absences non justifiées comme des ponts ou vacances prolongées. Il est important de rappeler aux parents que l’école reste un cadre avec des règles, et que tu n’es pas tenue de répondre immédiatement ni de compenser toutes les absences. Ce droit à la déconnexion vise justement à protéger ton temps personnel et à rééquilibrer les échanges.
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