CRPE

La pénurie d’enseignants pour la rentrée de 2023 s’aggrave d’après les premiers chiffres

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La pénurie de professeurs des écoles en France est un problème qui persiste depuis plusieurs années. Malgré les efforts déployés pour attirer de nouveaux candidats, le métier peine de plus en plus à séduire. La rentrée de septembre 2022 a été particulièrement difficile pour les académies, qui ont dû recruter des milliers de contractuels, parfois en « speedating » et avec une formation insuffisante d’après les premiers intéressés. Face à cette situation préoccupante, le ministre de l’Éducation nationale a pris des mesures dès novembre 2022 pour tenter d’encourager plus de candidats à s’inscrire au concours CRPE en allongeant par exemple les délais d’inscription.

Cependant, les premiers chiffres montrent que la situation continue de se dégrader. Nous venons d’apprendre que sur l’académie de Créteil, par exemple, seuls 737 candidats ont été déclarés admissibles pour 1166 postes à pourvoir. Pour l’académie de Versailles, on compte 833 admissibles pour 1285 postes. Face à cette pénurie persistante, les académies sont contraintes de recourir à des contractuels pour assurer les enseignements. L’académie de Créteil, qui compte déjà environ 3600 contractuels, vient d’annoncer qu’elle allait augmenter ce nombre à au moins 4200 pour la rentrée.

Une personne est admissible lorsqu’elle a validé les premières épreuves du concours. Elle doit encore passer d’autres épreuves avant d’obtenir le concours. Le nombre d’admis définitifs est toujours inférieur au nombre d’admissibles car certains candidats échouent sur les dernières épreuves ou changent d’orientation.

Les raisons de cette pénurie sont multiples. Tout d’abord, le métier de professeur des écoles souffre d’une image négative, notamment en raison des conditions de travail qui se dégradent. Le manque de moyens alloués à l’Éducation nationale se fait notamment sentir dans les écoles, où les enseignants doivent faire face à des classes surchargées, à des élèves en difficulté et à des tâches administratives de plus en plus lourdes.

Le ministre a également évoqué un nombre de départs à la retraite qui a été mal anticipé et plus important que prévu et un nombre de démissions en hausse cette année encore.

De plus, le concours CRPE est réputé difficile et sélectif, ce qui peut décourager certains candidats. Enfin, les perspectives de carrière et les salaires proposés peuvent également ne pas être suffisamment attractifs.


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5 réflexions sur “La pénurie d’enseignants pour la rentrée de 2023 s’aggrave d’après les premiers chiffres

  • Lorsque que l’EN refuse la permutation, la rupture conventionnelle, la disponibilité, elle pousse les enseignants à la démission. Pas d’entretien, juste la réception d’un arrêté en ligne qui confirme votre ultime décision qui n’est pas exécutée de gaité de coeur. On pourrait se présenter comme contractuel dans une autre académie en perdant son salaire et son ancienneté et devrait repasser le concours 2 ans après. A quoi servent donc nos inspections et rendez vous de carrière ? Notre concours d’il y a 20 ans est il plus mauvais que celui d’aujourd’hui? Alors l’EN se tire une balle dans le pied toute seule, elle sait pertinemment ce qu’ elle perd, mais ne sait pas ce qui elle gagne, à part la décrépitude du système…. On peut se demander si ce n’est pas voulu.

    Répondre
  • Ping : Por França – O Meu Quintal

  • Ils cessent le système publique en ne mettant pas les moyens de rémunérer les professeurs des écoles, pourquoi fermer des classes plutôt que de laisser baisser les effectifs ? L’école va finir comme l’hôpital dans 10 ans en crise ! Catastrophique cette politique !

    Répondre
  • Laissez moi rigoler avec votre manque d’enseignants. Ma petite fille ajournée 1 an pour manquement dans les Math pour enseigner à des élèves d’une dizaine d’ année. L’an dernier aucun problème. Cette année pas du gout d’une contrôleuse
    Un papy en colère

    Répondre

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